• Ma vie n'a plus de sens, du moins en ton absence,
    Mon corps n'a plus d'essence, ici, sans ta présence,
    Je suis dans la pénombre et toi dans l'autre monde,
    Ma douleur est profonde et son odeur immonde,

    Que faire du lendemain, quand il ne reste rien,
    Qu'attendre du genre humain, qu'il vous tende la main ?
    Pourquoi se demander, à quoi sert de rester,
    Si c'est pour regarder, ce que l'humanité,

    Est prête à nous offrir, voir des gens souffrir,
    Entendre leurs soupirs, les regarder mourir...
    Mais je me dois de vivre, NON !... je dois survivre !...

    Je ne suis qu'une effluve, glissant parmi les dunes,
    Errant telle une plume, dans un rayon de lune...
    Et il me faut attendre, regarder mon passé,
    Apprendre à oublier tout ce qui m'a blessé,

    Entrevoir un espoir, une infime lueur,
    Qui surgirait du noir, apportant sa couleur,
    Et voir enfin le jour où l'homme aura changé,
    Se dire c'est pour toujours, enfin il sait : aimer !...
    Par une histoire d'amour, il sera gouverné ;

    Voilà pourquoi Ami, je me dois de rester,
    Pour voir ce jour bénit lorsqu'il va arriver,
    Même si je n'ai plus rien, je reste avec les miens,
    Les soulageant sans fin en impposant mes mains ;
    Et t'attendant en vain, ici est mon destin !...

    Cheyenne.


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  • J'ai demandé à Dieu de m'accorder un peu de son temps si précieux,
    Je lui ai demandé de faire un bout d'chemin
    Et de marcher à mes côtés, me tenant par la main ;
    Pour que dans son milieu, nous soyons tous les deux.
    Je lui ai demandé de me montrer, ce qu'il y avait de mieux,
    En parcourant ces lieux ;
    Il me montra ce qu'il y avait là ! ;
    Il me parla tout bas : "tu vois ?"...
    "Regardes autour de toi, tout ça est de moi !
    Tout ce qui pousse ici, c'est un peu de ta vie ;
    Regarde là, plus près et vois ce que tu es ;
    Un peu de tout ceci, un brin de ce bouquet,
    Un bout de cette ortie, une épine de haie.
    Maintenant courbe l'échine et ouvre les yeux,
    Pour pas que tu n'oublies, cueilles et fais un voeux.
    Ce trèfle à quatre feuilles est là pour te montrer,
    Ce qu'il y a de beau dans ce que j'ai créé.
    C'est pourtant un défaut venant de sa naissance,
    Et il est avec les autres, dressé et plein d'aisance.
    Je t'en fais cadeau pour que dans le silence,
    Tu sentes sa présence et qu'il t'accompagne,
    En passant par les sentes à travers la campagne,
    Et que tu te rappelles que tu n'es jamais seule.
    Alors chasse ta peine, je t'en prie n'aies plus peur,
    Je marche prêt de toi à chacun de tes pas ;
    Et si tu ne me vois pas, écoutes autour de toi,
    Ce que la nature et moi te murmuront tout bas" !...

    Cheyenne.


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