Je voudrais être loin, retourner d'où je viens,
Parcourir les forêts, gravir les montagnes,
Ne plus être un humain ;

Ne plus avoir de peur, rester dans l'ignorance,
Ne plus avoir de coeur, ni aucune souffrance,
Etre dans la nature, protégée par l'azur,
Vivre de l'air du temps, Humer l'instant présent ;

Oublier cette terre, redevenir poussière,
Emportée par les vents, poussée vers la lumière,
M'envoler dans les cieux et rejoindre les dieux.

Cheyenne.

Je n'ai que faire d'une aventure,
Pour reconstruire mon futur,
Je n'ai que faire d'un amoureux,
Qui ne voit pas la vie à deux.

Arrivée à la fleur de l'âge,
Ma vie défile sans partage,
Il me faut poser mes bagages,
Je suis sur une voie de garage.

Je n'ai que faire des habitudes,
Qui nourrissent ma solitude,
Je n'ai que faire de la routine,
Qui en silence nous abîme.

Le temps qui passe me rend plus lasse,
Car avec lui l'espoir s'efface.

Cheyenne.

C'est arrivé du fond, comme un torrent qui gronde,
Et puis elles ont jailli mes larmes étaient profondes,
Je n'ai pu m'arrêter, qu'après m'être vidée,
J'nai pu les empêcher, elles se sont déversées,
Comme une mer qu'on garde dans un lit trop petit,
C'était un tsunami, que je gardais enfoui,
Qui m'a fait chavirer dans la mélancolie.
Emportant avec lui un morceau de ma vie.
Causé par tant de rage, il a fait ses ravages,
Laissant sur son passage un étrange paysage,
Une âme qui n'a pu échapper à l'orage,
Un être dévasté, par autant de naufrages.

Cheyenne.

Il était une fois deux âmes en détresse.
Elles vivaient face à face, mais n'se connaissaient pas.
L'une lança un sos, l'autre arriva à grands pas.
Puis elles se rassemblèrent, oubliant leurs misères.

Ils furent heureux un temps, mais cela ne dura guère,
Rejoint trop vite par les soucis de la vie, ils se sont désunis...
Ils semblaient malheureux chacun de leur côté,
Ils n'étaient pas heureux à vivre séparés.

L'une était tenace, et l'autre un peu trop lasse.
Il a quitté la place, libéré son espace,
Elle est restée de glace, vidée et sans espoir !...
Il n'avait rien compris, elle était en sursis,

Il devait la sauver, non la torturer,
Mais il l'a achevée, au nom d'une liberté,
Qui l'a sollicité, il n'a pu résister !!!
Oubliant son amour, il poursuit son parcours,

Vivant jour après jour sa vie de troubadour,
La laissant là ainsi, se vider de sa vie,
Agonisante, meurtrie, elle n'a plus qu'une envie,
Ne pas se réveiller, lorsqu'elle s'est endormie !!!...

Cheyenne.

Ce n'était qu'une illusion, l'éphémère papillon,
J'ai perdu la raison, passée dans son sillon,
Je n'voulais plus aimer, ne voulais plus donner,
J'aurais dû me méfier, ne pas trop m'approcher,
Il a fallut agir, trop tard pour m'enfuir,
J'aurais dû en finir, très vite réagir.

Ma foi, j'ai essayé, mais je reste blessée,
Je ne sais plus quoi faire, fuir ou laisser faire,
Je n'sais plus où j'en suis.
Serait-ce ça ma vie ?

Vivre dans l'indifférence, bouclée dans mon silence,
Sans aucune réticence absorber ses absences,
Ravaler mes souffrances,
Tout ça n'a pas de sens.....
Pourquoi ?????

Cheyenne.